Watercourt California Plaza

Watercourt California Plaza

En dehors des évènements tenus sur place, cette Plaza sise au centre d’édifices corporatifs, hors du champ de vision des passant-e-s et où plusieurs commerces ont enseigne, n’accueille pas un nombre élevé d’interactions entre citadins de différents horizons. Les utilisateur-trice-s quotidien-ne-s que sont les cols blancs forment un groupe plutôt uniforme (Blanc-he-s surtout, également hommes et femmes, principalement dans la trentaine), qui monopolise l’espace et dicte les comportements et activités pratiquées. Le Watercourt est conçu pour être leur cafétéria, leur cour intérieure, leur salle de réunion et il est utilisé comme tel. La Plaza n‘est pas un endroit propice à la méditation, à l’errance, à la déambulation. Du fait de la présence majoritaire des cols blancs, le comportement « corporatif » est la norme : être occupé-e à quelque chose, rester peu longtemps, ne pas traîner. Les non-cols blancs qui fréquentent le Watercourt l‘ont bien compris; ils y font quelque chose, ils et elles lisent, font des achats, écrivent, mangent un morceau. À moins de vouloir adhérer à cette ambiance, il ne faut pas aller au Watercourt.

Le rôle représentatif du Watercourt n‘a de valeur que pour les cols blancs et les résident-e-s qui vaquent à leur occupation dans les tours adjacentes. C‘est un espace de commodités, pratique, sans plus. Ils et elles ne perçoivent pas cet espace comme un espace public où il est possible de socialiser, et ils et elles ne le fréquentent pas avec cet objectif en tête. Il n‘est pas socialement stérile, mais sa fonction est clairement définie et les usager-ère-s qui y trouvent leur compte sont assez peu nombreux. Certes, la vue agréable, l‘entretien efficace et les jeux d‘eau rafraîchissants attirent d‘autres types d‘usager-ère-s, mais le Watercourt ne représente rien qui encourage une utilisation répétée et engagée émotionnellement. L‘espace n‘est pas particulièrement convoité, et l‘appropriation n‘est pas contestée.

Watercourt California Plaza

On an everyday basis (that is, when special events are not being held there), this Plaza that is nestled between office towers, difficult to access from the streets, and filled with shops carrying on their business has a very low level of diversity, thus it has a very low level of diverse interactions. This is because the plaza functions as a cafeteria al fresco for the white collars (White and Asians, men and women alike, in their thirties), who are present in high numbers and monopolize the space and impose activities and behaviors.

As such, corporate behaviors, fast rhythms, activities and behaviors are favoured. The norm is being busy, doing something, staying for short lengths of time, or pretending to be active. The Watercourt bears the characteristics of its users; little inertia is tolerated. The non-white collars (tourists and local residents) who visit the plaza agree to this unwritten entente. They read, shop, write and grab a bite to eat.

The representational role of the Watercourt has value only for the white collars and the local residents. It is a convenient space, with amenities, where people go for few minutes, but not much more. The users themselves do not consider this place a public space where it is possible to socialize, and they do not visit it with this goal in mind. The Watercourt is not socially sterile, but its function is clearly settled by and for active people and corporate behaviors. The beautiful view, the neat maintenance and the fountains attract other users, but the Watercourt does not encourage repeated use that is emotionally engaging. This space is not coveted, and its appropriation by a specific group is not contested.